Qui de mieux pour faire un concert le soir d’Halloween que Mother Monster ? Retrouvailles avec Lady Gaga au Zénith de Paris vendredi soir, deux ans après son concert au Stade de France
Halloween ou pas, un concert de Lady Gaga est toujours l’occasion pour ses fans de se déguiser en empruntant les tenues cultes de la chanteuse, pas étonnant de croiser beaucoup de résilles, de talons très hauts, de soutifs-coquillages et des perruques à la pelle ! Elle nous confie tout de même en arrivant sur scène détester Halloween, jugeant qu’on devrait s’habiller tous les jours de l’année de la sorte. On y réfléchira !
Pour sa nouvelle tournée mondiale en soutien à son album « ARTPOP », Gaga a délaissé les mises en scène grandiloquentes de ses précédents spectacles pour un show centré sur « music, dance, fashion & party », la promesse est tenue et la quasi-totalité de son dernier album est interprété. On se rend bien compte à quel point il est taillé pour la scène grâce à des titres comme « ARTPOP », « G.U.Y. », « Venus », « Applause » ou « Swine » qui trouvent en live une nouvelle dimension et fonctionnent à merveille sur l’ensemble du public. Quant aux précédents succès, ils sont présents mais très raccourcis (1 minute 30 chacun pour « Poker Face », « Telephone », « The Edge of Glory » ou « Judas »), Gaga se justifie en définissant son « artRAVE » comme l’ « ultime expérience d’ARTPOP », et si vous êtes venus pour entendre les hits, je cite : « I suggest you to get the fuck out » !
Les tableaux énergiques s’enchaînent jusqu’à un moment piano-voix où Gaga, seule en scène, montre l’étendue de ses talents live avec une voix puissante et parfaite. Elle s’arrête entre (et même pendant) les chansons pour nous glisser ses positions sur l’égalité entre tous, qu’il faut croire en soi et poursuivre ses rêves, que nous n’avons pas besoin de maison de disques, de manager ou d’argent pour être des stars (sic !), en finissant par lire la lettre d’un fan envoyée sur scène. Un jeune homme raconte que son rêve est de pouvoir la prendre dans ses bras, un rêve exaucé dans la minute qui suit lorsqu’elle l’invite à se joindre à elle pour interpréter « Born This Way » au piano.
Peu de surprises dans la setlist du concert si ce n’est une reprise a cappella de « Willkommen, Bienvenue, Welcome » du musical « Cabaret », mais surtout une excellente reprise du standard « Bang Bang », seul moment du spectacle consacré à « Cheek to Cheek » le dernier projet en date de la chanteuse, un album de reprises jazz en duo avec Tony Bennett.
En plus de s’accorder une liberté totale sur scène (comme jouer sur la guitare de son musicien avec la langue…), elle garde une spontanéité rare chez les popstars de son rang, contrairement à une Beyoncé trop souvent froide et robotisée. Elle s’autorise notamment une reprise de « Bad Romance » sous l’impulsion du public reprenant en choeur les fameux « Ooooh OOOOOh caught in a bad romance ! », et un changement total de tenue sur scène face au public !
Je suis sorti complément ravi de ce concert, Mother Monster prouve encore une fois que c’est sur scène qu’elle excelle et malgré les costumes et les perruques elle fait preuve d’une sincérité et d’une authenticité rare face à son public, un public qui lui rend bien dans une ambiance festive et communicative, aidée par des milliers de confettis et vous savez à quel point j’adore les confettis !
Le show proposé au Zénith était en version allégée au niveau du décor en raison de la taille de la salle (absence d’écran et d’avancées), elle sera de retour à Paris, à Bercy cette fois, le 24 novembre. J’aurai également l’occasion de l’applaudir dès samedi prochain à Barcelone. Paws up!
Découvrez mes photos du concert de Lady Gaga au Zénith de Paris ci-dessous !
Setlist du 31 octobre 2014 :
- ARTPOP
- G.U.Y.
- Donatella
- Venus
- Willkommen, Bienvenue, Welcome (a cappella)
- MANiCURE
- Just Dance
- Poker Face
- Telephone
PARTYNAUSEOUS (Interlude) - Paparazzi
- Do What U Want
- Dope
- Yoü & I
- Born This Way
Jewel N’ Drugs (Interlude) - The Edge of Glory / Judas
- Aura
- Sexxx Dreams
- Mary Jane Holland
- Alejandro
- Bang Bang
Rachet (Interlude) - Bad Romance
- Applause
- Swine
Rappel - Gyspy